Mot-clé

  • Noël

07 avril 2009

TF, 7 avril 2009, 4A_566/2008 (d)

ATF 135 III 359 ; sic! 7/8/2009, p. 520-523, « Melodie mit 7 Tönen » ; JdT 2010 I 647 ; SJ 2009, p. 435 ; définition de la marque, mélodie, chocolat, signe acoustique, marque sonore, motifs absolus d’exclusion, signe appartenant au domaine public, signe descriptif, force distinctive, perceptibilité, reproduction de la marque, publicité, provenance commerciale, marque tridimensionnelle, Noël ; art. 1 LPM, art. 2 lit. a LPM ; cf. N 61 (arrêt du TAF dans cette affaire).

Même un signe acoustique non perceptible visuellement peut, le cas échéant, présenter les caractéristiques d'une marque au sens de l'art. 1 LPM. Le fait que le signe acoustique considéré ne comporte aucun élément parlé ne suffit pas en lui-même à l'exclure de la protection. Il est de plus en plus fréquent que de courts signaux acoustiques non verbaux soient utilisés en étroite relation avec un produit ou dans la publicité s'y rapportant. Ils désignent alors ces produits ou ces prestations et peuvent être perçus par les consommateurs finaux comme le renvoi à une entreprise déterminée, en particulier lorsqu'ils sont utilisés en début ou à la fin d'un spot publicitaire. Il n'est pas nécessaire qu'une marque sonore puisse être reproduite par les destinataires des biens/services qu'elle désigne pour qu'elle remplisse son rôle de signe distinctif identificateur de leur provenance. Il suffit que les destinataires puissent la reconnaître, ce qui est généralement le cas lorsque la mélodie est courte, simple et frappante. Une combinaison même simple de différents sons n'appartient pas en elle-même au domaine public. Il n'y a pas non plus lieu d'exiger pour une marque sonore, par analogie avec ce qui se fait pour les marques de forme, qu'elle s'écarte de ce qui est usuel et attendu. Il est par contre possible qu'une mélodie ait un caractère descriptif qui, en relation avec certaines marchandises, débouche sur un empêchement absolu à l'enregistrement au sens de l'art. 2 lit. a LPM. Tel pourrait être le cas d'une chanson dont le texte est connu ou d'une mélodie généralement associée à certaines périodes de l'année et aux produits qui y ont cours. Les chansons célèbres ou les mélodies bien connues (en particulier de Noël) seraient à ce titre moins facilement distinctives qu'une mélodie nouvelle, simple et sans signification particulière, qui plus est composée pour l'occasion. En l'espèce, le signe acoustique déposé peut être protégé comme marque pour les produits suivants : « confiserie, chocolat et produits de chocolat, pâtisserie » (classe 30).

Fig. 3 –Melodiemit 7 Tönen
Fig. 3 –Melodiemit 7 Tönen

21 mars 2007

TAF, 21 mars 2007, B-7393/2006 (d)

sic! 12/2007, p. 900-902, « Weihnachtsmann (3D) » ; motifs absolus d’exclusion, signe appartenant au domaine public, signe tridimensionnel, père Noël, chocolat, Noël ; art. 2 lit. a LPM.

Refus d'une demande d'enregistrement de la forme tridimensionnelle d'un père Noël traditionnel pour des chocolats et produits en chocolat. Une forme peut être usuelle et attendue lorsque ce sont des conventions d'usage ou des motifs culturels qui la dictent. Les caractéristiques esthétiques de la forme considérée doivent être prises en compte dans leur combinaison, telles qu'elles déterminent l'impression d'ensemble qui se dégage du produit. C'est en fonction du image public suisse, de ses habitudes et de sa sensibilité que doit être déterminé ce qui est usuel et attendu. Par conséquent, l'idée de présenter un chocolat emballé en forme de père Noël pour le vendre en Suisse à Noël est usuelle et attendue. Elle n'a en elle-même rien de frappant qui en permette l'enregistrement comme marque.

Fig. 27 –Weihnachtsmann (3D)
Fig. 27 –Weihnachtsmann (3D)