La recourante, titulaire des marques « Burn Energy (fig.) » pour des boissons en classe 32, et « BURN » pour toute une gamme de produits et services en classe 3, 5, 11, 14, 16,18, 21, 25, 28 et 41, s’oppose à l’enregistrement de la marque « burn (fig.) », notamment pour des cigarettes en classe 34. L’essentiel de la contestation concerne la similarité des produits et services revendiqués (c. 4). Ceux-ci sont similaires lorsque les consommateurs peuvent être amenés à penser qu’ils proviennent de la même entreprise s’ils sont offerts sous des marques identiques ou similaires (c. 4.2.1). De nombreux indices peuvent mener à une telle conclusion. Si la concordance des circuits de distribution en est un, elle seule ne suffit généralement pas. En l’espèce, les kiosks et les supermarchés disposent d’une offre importante voire quasi exhaustive. Le fait que les produits revendiqués par les parties partagent de tels circuits de distribution n’est pas un indice suffisant (c. 4.2.3). Les services de formation revendiqués par la marque opposante portent certes sur le secteur du tabac, mais font appel à des savoir-faire sans rapport avec la fabrication de tabac ou de cigarettes. Elles n’entrent donc pas dans une suite logique correspondant à l’usage du marché, n’indiquant pas de similarité (c. 4.2.4). C’est l’inscription au registre, et non l’usage effectif de la marque qui est déterminant dans l’examen de la similarité des produits. Le fait que les produits de la marque attaquée puissent être commercialisée dans des boutiques de luxe spécialisées au même titre que certains produits tels que les montres, les produits d’écriture ou de vêtement n’entraîne pas nécessairement une similarité (c. 4.2.5). C’est à raison que l’autorité inférieure à conclu à l’absence de similarité, et a donc rejeté l’opposition. Le recours est rejeté (c. 4.2.6). [YB]